Architecte paysagiste : un métier d'avenir

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Impliqué dans tout ce qui a trait à l’analyse de la nature et de ses paysages, le paysagiste (appelé aussi architecte paysagiste) doit savoir faire preuve d’une certaine sensibilité de l’environnement qui l’entoure, afin de proposer ses projets d’aménagements et de conceptions artistiques à la société. Agissant sur des territoires à échelles multiples, il pourra aussi bien "redessiner" les paysages d’un quartier ou d’un parc, que proposer ses idées pour une commune ou un grand territoire. Il utilise un outillage classique complété par du matériel de paysagiste spécifique : citons par exemple la découpeuse thermique ou encore la scie à bois sur table. Le métier du paysagiste est directement lié aux différentes disciplines naturelles et culturelles que cela implique, telles que la botanique et la géologie ou l’histoire et la sociologie.

L’origine du métier d'architecte paysagiste

Initialement, le métier se développe véritablement à la fin du 16ème siècle, avec les premiers croquis de jardins et de parcs, dessinés par de grands jardiniers. C’est à cette époque qu’Henri IV créé officiellement les quatre branches rattachées au métier. Il s’agit d’abord des "maraîchers", personnes ayant à charge la culture du légume. Les "floresses", équivalent de nos horticulteurs-fleuristes actuels. Les "treillageurs", à qui la culture et l’entretien des arbres fruitiers n’ont plus de secret ! Et enfin, les "préoliers", apparentés à nos pépiniéristes et élagueurs-arboristes modernes.

Les "courtilliers", reconnus aujourd’hui en tant que jardinier-paysagiste, ont à charge la création et l’entretien du jardin d’agrément et doivent être inscris aux quatre disciplines précédemment citées pour pouvoir exercer. La seule branche à être reconnue aujourd’hui est celle dénommée : "les anciens courtilliers", et l’a été par l’association ouvrière des Compagnons de France (Compagnons Passants Paysagistes du Devoir). Le métier prend définitivement son essor, suite aux reconstructions de l’après-guerre. L’apprentissage du métier devient possible à partir de 1 976, grâce aux formations proposées de par l’école nationale supérieure de Paysagiste située à Versailles.

La part-belle aux profils polyvalents

L’architecte paysagiste peut être sollicité pour de la conception ou de la restructuration sur des zones territoriales larges, comme pour de petits domaines publics. Son champ d’intervention oscille constamment entre environnement et architecture. Assez polyvalent, il peut également être appelé pour de la gestion de paysage et de ses ressources ou pour des projets de réhabilitation urbaine. On fera également appel à eux lorsqu’il sera nécessaire de restaurer des espaces verts publics, des jardins botaniques ou simplement des aires de loisirs…

En tant que maître d’œuvre, il peut alors assurer la concrétisation complète de ses projets, en estimer le coût financier et en définir les contraintes techniques qui y sont liées (choix de matériaux, suivi de chantier…). Pour les plus investis dans leur métier, certains iront même jusqu’à la sensibilisation à l’environnement, la gestion et l’entretien de paysages culturels, etc. En tant que fervent admirateur de la nature et de tout ce qu’elle a à offrir, le paysagiste sera amené à analyser des vecteurs comme le climat, la faune ou la flore, les différentes eaux ou tout l’environnement en surface ou situé en profondeur. Les différentes pompes à eaux chargées Makita et les carotteuses Makita (sec ou à eau) seront d’une grande aide pour ce genre de travaux.

Pour finir, le TP Paysagiste doit être capable de gérer ses projets de A à Z. Partant d’une simple idée de réaménagement d’un espace vert, à la pose des plans et dessins de travail, en passant par la spécification des travaux, des coûts estimés et du planning à ne pas dépasser.

La profession de paysagiste à travers l’Europe

Aujourd’hui, la profession s’est propagée partout en Europe et plus particulièrement en France, où le terme "paysagiste" est un peu confus. Sa signification première se rapproche plus de "concepteur" de paysages (on parle alors d’architecte paysagiste) mais il existe aussi le réalisateur des travaux de terrain (appelé dans ce cas entrepreneur paysagiste). L’architecte paysagiste, pour pouvoir exercer, doit être diplômé (ingénieur paysagiste) ou être en possession des droits requis (conférés par la fédération française du paysage).

Aux Etats-Unis, la profession d’architecte paysagiste est aussi très présente et a pris de l’ampleur en 1 899 par la création de l’association américaine des architectes paysagistes. Au Canada, la profession est soumise à un régime strict et est réglementée par les provinces qui y sont inhérentes. Il faut en effet avoir l’accréditation de certaines provinces du pays, pour avoir le droit d’exercer le métier de paysagiste dans la totalité du Canada.

Droits d'image : University of Michigan, Landscape Architecture Final Critique prise le 12 décembre 2013 via Flickr, Licence Creative Commons